Ils sont venus, ils sont tous là elle va… repartir la belle équipée pour le TT 2010. Nous étions tous là, à Calais, quelques « anciens » et les petits nouveaux pour une autre paire de Manche. Premiers échanges et tout le monde se connaît et ne parle que de lui : le TT , de la météo avec les pronostics traditionnels, pleuvra ? pleuvra pas ? et la conclusion frappée au coin du bon sens s’impose : « de toute façon, on verra bien ».

Effectivement dès le lendemain on a vu ou plutôt on a rien vu tellement il pleuvait sur l’Angleterre, il paraît que cela fait très couleur locale. D’accord. Le soir à l’auberge de Ingleton, nous avions déjà oublié cette première journée si bien arrosée et nous ne pensions qu’au lendemain où nous allions aborder la côte mannoise et les choses sérieuses. Avant de quitter cet endroit de rêve et si « irlandais » nous avons visité le village : tout est sujet d’émerveillement, certaines petites maisons aux murs blancs et aux boiseries si colorées, d’autres aux pierres si rondes et polies qu’on croirait des galets, le calme de ses habitants, le nombres des petits commerces encore ouverts …

Enfin nous y fûmes et pour plonger sans plus attendre dans l’ambiance, nous n’avons pas pu emprunter la route la plus directe pour rejoindre notre terrain de camping pour cause de séance d’essai. Qu’à cela ne tienne, l’itinéraire de contournement est tout à fait enchanteur, les prairies avec les moutons, la mer, les petits villages, la circulation à gauche sur de très petites voies : la vraie carte postale. Du coup, les « bizuts » sont immédiatement dans le bain et adoubés de plein droit avec la considération que cela suppose et tout le respect que cela impose.

Le soir même, rendez-vous à « notre » restaurant préféré et habituel. Nous apprenons que la patronne a pris sa retraite (nous vérifierons qu’elle n’est jamais très loin) et découvrons les nouvelles têtes. L’atmosphère est toujours la même, bon enfant, chaleureuse, décontractée et « titiesque » à deux cents voire trois cents pour cent. Le Boss (parton The big Boss of IOM), en l’occurrence KIKI Ier explique le déroulement du séjour, rappelle les consignes de sécurité et le programme du lendemain. Après le repas, nous regagnons le camping où nous prenons l’apéritif composé des produits régionaux apportés par les copains. C’est une bizarrerie de notre séjour sur l’Ile de Man, nous ne prenons pas l’apéritif avant le repas mais après le repas car il faut prendre les motos pour aller au restaurant. Au retour par contre nous débriefons la journée au coin des tentes en prenant du bon temps. « Carpe diem » semble être notre devise.

Le programme a varié et panaché les plaisirs, plaisir de l’esprit et de la culture avec la visite de Musées, le seul jour de pluie que nous ayons eu, plaisir de la découverte et du voyage avec les balades tout autour de l’île, plaisir de la moto et de la compétition, nous étions quand même là pour ça, et toujours le plaisir de discuter avec les copains, de commenter ce que nous venions de découvrir, de confronter nos points de vue, de contredire aussi, de plaisanter, en fait tout simplement plaisir d’être une bonne bande de copains et copines. Eh oui Mesdames, n’hésitez pas à vous inscrire pour la prochaine édition ; cette année, deux compagnes avaient fait le voyage avec leur tendre et cher mari.

La moto sur l’île c’est un peu comme l’eau dans la mer, le sable dans le désert, il n’y a que cela tout autour de soi. Déjà en dehors de toute séance d’entraînement ou de compétition, elles sont partout sur toutes les routes. Il y a tous les modèles, toutes les marques, tous les âges, tous les styles de conducteurs (et/ou de pilotes), c’est la folle invasion. On ne peut pas faire un tour de roues sans être rejoint, dépassé, ou même doubler soi-même d’autres motos, ou side-cars. Qu’on s’arrête à un feu, et c’est une ruée rugissante qui nous encercle. Qu’on grimpe dans la montagne et c’est une escadrille d’avions qui nous enfume joyeusement. On s’y fait très vite ; le piège à éviter est de se laisser griser et de croire que l’espace d’un instant on s’appelle Guy Martin, Hutchinson ou autres gros bras qu’on admirera le soir aux essais ou le lendemain en course. Il faut rester à sa place et ne pas imaginer que les badauds qui se promènent sont là pour nous applaudir. Mais le soir que d’histoires à raconter et toujours avec la modestie et la bonne foi qui caractérisent un vrai motard. C’est ça aussi le TT.

Il ne faut pas croire qu’il y a que la moto, non pas du tout ; il y a ceux qui sont sur ces bolides et qui vous accueillent au paddock comme si vous étiez un vieil  ami, c’est encore plus vrai dans le monde si chaleureux des trois roues. On découvre tout de leur course, comment ils apprennent le circuit virage après virage, comment ils partagent leur expérience entre eux, comment ils se refilent des pièces voire un moteur pour que le concurrent malheureux qui est aussi et avant tout le « pote » puisse continuer à courir malgré le moteur cassé. C’est un monde à part, inconnu, inattendu qu’on voit vivre sous nos yeux ébahis.

Le TT c’est tout cela plus cent mille autres choses : c’est aussi la passion des uns pour une marque, pour un champion, leur déception quand les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous, l’espoir que demain, il gagnera enfin « car il est si gentil ce Guy Martin » comme nous l’a dit, au bord du circuit, une dame passionnée et très âgée, c’est encore le regard envieux sur « une vieille anglaise » qui nous a fait pleurer de convoitise quand nous avions seize ans, c’est enfin cet inconnu « so british » qui, lorsqu’il voit nos yeux admirateurs nous offre, sans plus de foramailté, sa BSA des années cinquante pour que nous puissions en faire un tour. Impensable, inimaginable ailleurs que sur l’île de Man.

Vous l’avez rêvé, Vroam, l’a réalisé pour vous et recommencera l’an prochain.

Alors si comme pour moi, si comme pour beaucoup d’autres, l’envie vous démange, n’hésitez pas une seule seconde. C’est à consommer sans aucune modération. Inscrivez-vous pour le TT 2011.

 

Compte rendu de Serge Grandvaux        lire aussi : Le Northwest 200, ainsi que : Man 2011 et le TT

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