En attendant le compte rendu, vous pourrez découvrir les photos D'yvon Lamme en cliquant sur la vignette, sur votre droite, et pour voir les clichés de Paul, cliquez sur son nom Paul Thellier.SDC11056

Voici le superbe texte de Serge Grandvaux:

 Vosges

L'obsession souvent à moto c'est la ligne blanche. Surtout ne pas la mordre. Si elle se trouve sur le bas-côté on sait ce qu'il en coûte, si elle est centrale, ça risque bien d'être pire. Quand on joue au ballon « au foot » comme l'on dit sur le zinc des bistros français, c'est la même chose, pour ne pas être hors-jeu, il ne faut pas mordre sur les lignes blanches.
Pour la bande à VROAM l'obsession ce dernier week end, ce n'était pas la ligne blanche, mais la ligne bleue. Ne riez pas car ils étaient plus d'une quarantaine à se fixer comme seul horizon cette fameuse ligne bleue... des Vosges. Et comme au foot, ils n'avaient qu'une ambition prendre le ballon...d'Alsace ». Alors cette ligne bleue des Vosges, nous ne l'avons pas mordue, nous l'avons croquée à pleines dents
Voilà, vous savez tout ou presque de ce magnifique week end concocté par Gilles et Patricia. Vous restez sur votre faim ? Pas nous ! Car nous avons mangé comme des ogres et que des bonnes choses. Il y avait des salades vosgiennes, des quiches lorraines, des pâtes alsaciennes, et des fromages de tous les coins de l'Hexagone.
C'était la page estomac, estomac qu'il fallait ensuite bien arrimer à la moto tant les routes étaient viroleuses. Que du bonheur ! Une petite épingle à droite et je t'en remets une à gauche, et vlan une enfilade un peu rapide en gauche-droite et inversement. Ça monte, ça redescend et on recommence. Un petit tour au milieu des prairies remplies de pissenlits et de vaches avec des cornes, une petite traversée de feuillus avec des feuilles d'un vert tendre à faire ruminer une harde de chevreuils pendant des journées entières et encore de la forêt mais cette fois-ci que du résineux. C'coup-là plus d'arbres, plus de prairie, plus de vaches ! Le désert ? Que nenni ! Alors ? Des petits villages aux maisons à colombage, propres et fleuries comme un coucou suisse ; de la vigne et quelle vigne, des tonneaux en décoration et surtout des verres en dégustation. On oublie tout, la ligne blanche, la ligne bleue, on ne tourne plus le poignet, on lève le coude. Autre registre où les motards ne se défendent pas mal non plus.
J'entends déjà les mauvaises langues, ça roule, ça boit ces motards, oui bien sûr et alors ? On est hédonistes pas pochetrons, tout dans la mesure et le plaisir, rien dans l'abus ! Et puis faudrait quand même lire l'article jusqu'au bout. Il y a le volet culturel, très important. Sous le casque, entre les oreilles, il y a une tête qui réfléchit, derrière la visière des yeux qui observent et au milieu de tous ces accessoires, on trouve même un cerveau qui emmagasine et qui pense. Et ça ce n'est pas une image d'Epinal. Vous, vous savez comment on les réalise ces fameuses images ? Nous, on est incollables à ce sujet et c'est très passionnant. La découpe des plaques, l'encrage, les pierres lithographiques, la mise en couleur, tout cela n'a plus aucun secret pour nous. Il faut reconnaitre que c'était très bien expliqué. A propos d'explications, nous en avons écouté d'autres qui nous ont tout dévoilé de la construction, de l'abandon, de la construction à nouveau du château du Haut Koenigsbourg. Encore un peu d'histoire, plus récente celle-là. Le 3 décembre 1944 le premier groupe d'Escadrons du Jura a pris le Hohneck.
Le ciel était aussi bleu que la ligne des Vosges si bien que nous avons pris l'apéritif en terrasse à plus de 800 mètres d'altitude en début mai, face aux pistes de ski tapissées de jonquilles. Ce n'était pas gagné il y a une semaine où il est tombé quinze centimètres de neige. Mais nos organisateurs avaient une ligne directe avec Eole et ses copains des cieux.
Alors qu'est-ce qu'on dit ? On dit : Merci ! Oui bien sûr ! Et merci à qui ? Merci à Patricia, merci à Gilles ! Et on dit quoi d'autre ? On dit Bravo ! Très bien ! Et bravo à qui ? A VROAM bien sûr !