Avant de découvrir (un peu plus loin,en dessous) le compte-rendu de Philippe Sodoyer, vous pourrez déjà découvrir quelques unes de mes photos, de blason Bourgognecette chouette virée, en cliquant sur le blason, à droite :

Carte de France et Pays BeaEric.

 Un clic sur la carte à gauche, et vous verrez les clichés de Francis.

Et si vous faites un clic sur l'étiquette de Beaujolais, située 802 001sur votre droite, vous verrez les photos de Bernard:

Et pourquoi pas visualiser cette courte vidéo?

 

 

Les Monts du Beaujolais
26 au 28 Mai 2017

Ils sont partis de partout de France et même de Belgique.
Ils se donnent rendez-vous à Cluny en Saône et Loire. Ils visiteront les vignobles du Beaujolais et du Mâconnais. Ils brûleront de nombreux litres d’essence pour certains. Ils se réjouiront de la météo en retirant la doublure du blouson en chemin.


Vendredi 26 Mai
« Ils arrivent, ils arrivent ! » s’alarment les deux agents de circulation !
Place de l’Abbaye à Cluny l’animation est à son comble : une expo de voitures des seventies occupe déjà de nombreuses places du parking et les deux policières, dépêchées à cette occasion, nous intiment l’ordre de nous garer en ligne sur cette agora pavée, sans ombre. Mais face à l’arrivée massive et continue des motards une douce panique envahit les forces de l’ordre. Alors surgissant du diable vauvert, Christian à l’autorité proverbiale prend la situation à bras le corps devant les deux jeunes femmes médusées. En quelques moulinets des bras, tout le monde se gare en vrac ... comme il est de coutume au club ... et la place reprend le cours de son activité un temps perturbé. Il y a de la magie là-dessous. Et les deux charmantes autorités en uniforme retrouvent le sourire.
Après l’addicte picon-bière avalé sans modération aucune, une quiche-salade fera l’affaire. Pas le temps pour un café les serveurs sont déjà « out » fin mai. Le départ est imminent, les groupes sont constitués suite à l’arbitrage proverbiale du susnommé Christian qui, cela va sans dire ne se trompe jamais, et ça c’est bien vrai chantent déjà les moteurs près à en découdre... ou pas. Au programme de cet après-midi : de jolies routes viroleuses et aussi des panoramas où l’horizon est si lointain qu’un canal s’est perdu (merci J.B.) ponctué d’un arrêt photo au pittoresque château de la Clayette qui semble posé sur l’eau du lac qui le baigne, il a quelque chose de la Belle au Bois Dormant les ronces en moins. La route nous appelle et c’est au travers des vignes aux coteaux abruptes, des forêts de châtaigniers et de maisons accrochées à la montagne, que nous arrivons au Fût d’Avenas.
Le Fût d’Avenas « la terrasse du Beaujolais » : parait-il qu’à marée basse on aperçoit le sommet du Mont Blanc et son archange Saint Michel, surtout après un picon-bière, bref le point de vue est renversant ... pour certains !
Nous voilà repartis tout de go, c’est le jeu, donc 4 groupes qui arriveront à Macon après de nombreuses tergiversations routières. En effet on nous dit que du mâconnais au beaujolais il y a environ 135 km de terrain de jeu et je vous le confirme : Mâ ! Quel pied ! Mais aussi quelle chaleur ! Alors dès l’arrivée à l’hôtel chacun se précipite pour prendre une douche et, promesse faite, rendez-vous 19H30 pour l’apéro au bord de la piscine.
Certains d’entre nous venus du front d’Ouest et arrivés dès jeudi soir à l’hôtel m’avoueront plus tard avoir fait la fermeture du bar chaque matin de bonne heure, d’autres les rejoindront dans cette éprouvante mission. Il y va de la notoriété du club et de l’ambition festive qui le caractérise. Cela se résume par « soirée libre ».

Samedi 27 Mai
Départ en trombe après quelques coups de chiffon sur les chromes et vérifications d’usage (ou l’inverse) Ah oui : Faire le plein d’essence ! Car figurez-vous : par la « rocade » entre Mâcon Nord et Mâcon Sud il peut y avoir facilement 180 km ... mais oui !
Notre périple par ce raccourci passe d’abord par Solutré, vous savez : la Roche de Gauche ! Puis par de nombreux crus célèbres comme Juliénas, Chiroubles, Villié-Morgon et au douzième coup de midi nous voilà au Bois d’Oingt, village médiéval des pierres dorées, perché sur une colline surplombant une vallée sans limite (ou un canal s’est perdu). C’est sous un hangar chez un viticulteur collectionneur de véhicules anciens de tous poils que le repas s’organise dans une ambiance qui rappelle le temps des vendanges. C’est donc satisfaits et le ventre plein, que les vendangeurs arrivent à Romanèche Thorins.
Au Hameau Dubœuf, le commentaire du guide est clair mais au ton un peu péremptoire. Il nous conte l’histoire de ce visionnaire Georges Dubœuf créateur et producteur du Beaujolais Nouveau, ce qui fit sa fortune. Nous cheminons dans plusieurs salles où sont exposés des outils de travail de la vigne et du vin. Je découvre avec surprise une affiche de « la Chablisienne »... Faut dire qu’à Chablis cette année les viticulteurs se nomment plutôt les Beaux Gelés ! La visite se termine avec une animation à la Star Wars (attention : fermez la porte !) où les arômes constituant le Beaujolais sont sublimés ce qui nous permettra peut-être, à nous épicuriens novices, de les identifier pendant la dégustation.
Nous sommes un peu à la bourre, alors GAZ jusqu’à Macon par Fleurie, Chénas, Saint Amour, Vinzelles, Prissé pour rendre une visite rapide à l’expo Monet-Goyon où chacun d’entre nous se fend d’une larme de nostalgie sur le vélo la moto ou encore la mobylette que, pendant notre jeunesse, nous avons bêtement massacré en faisant du cross. Aujourd’hui il en est qui donneraient leur chemise pour les acquérir et les restaurer.
A l’hôtel, vite une douche et vive l’apéro. Certains (déjà cités plus haut, arrivés à l’hôtel dès jeudi) connaissent si bien les lieux et le personnel se décident à faire le service car la soif n’attend pas. Quelques minutes plus tard, c’est la cohue au buffet : tout le monde se précipite sur les cloches qui abritent des mets si convoités. La soirée se poursuit par quelques histoires drôles et coquines et les plus aguerris feront la fermeture du bar, soit très tard... « Soirée libre »


Dimanche 28 Mai
Cette fois les ambitions sont autres, finies les routes sinueuses du Beaujolais, nous passons le pont sur la Saône et nous voilà dans l’Ain. Ô bonheur consommé, les routes deviennent des courbes aux rondeurs assumées. Le regard sur le point de corde, le genou posé sur le tarmac, bref un vrai poulet de Bresse aux pates bleues.
La visite de l’écomusée « La Ferme des Planons » nous rappelle s’il en était besoin, la chance et le bonheur de chevaucher des motos aux chevaux aiguisés quand on voit les roues en bois des charrettes, totalement inadaptées aux routes viroleuses de ce week-end !
De retour sur Vinzelles toujours sous un cagnard accablant, nous prendrons ensemble notre dernier repas. La salle du restaurant est climatisée et chacun se détend devant un dernier verre de Beaujol’Pif. Après les embrassades et les rendez-vous pris pour les prochaines virées, nous voilà déjà de retour dans nos contrées respectives.
Ah quel bon moment que ce week-end, merci à vous tous et bon vent.
Et surtout : faut pas mollir !!!!