Pour voir l'album très riche d'Alain et Carine, cliquez: ICI. Et voici l'article rédigé remarquablement par Philippe Sodoyer:

En passant par la Lorraine et par l’Alsace 11, 12 et 13 mai 2018

Jeudi 10 Mai
Nous voilà partis, tôt le matin, nous autres, joyeux, blanche-neige et simplet par une belle journée. Ho ! Ho ! Ho !
A musarder sur les routes de l’Yonne, de Côte-d’Or, de Haute-Marne, nous arrivons bientôt à Chaumont, le ventre vide. Alors, pause casse-croute rue d’Alsace … Si ! Si !
Installés en terrasse et après un premier picon-bière voilà qu’arrive la famille Santini de Troyes (membres de la tribu des goinfre-bitume que sont les adorateurs du grand VROAM) Pourtant ceux-là iront du côté d’Ornans dans le Doubs pour le week-end. Alors, après avoir échangé quelques respectabilités teintées de houblon de bon aloi, chacun reprend sa route.
Pour ce qui nous concerne, nous avons rendez-vous en fin d’après-midi au gîte près du canal de la Marne au Rhin, ce dernier sera un peu notre fil rouge du week-end. C’est au domaine du Port Sainte Marie près de Mézières-les-Vic 57810 que nous dormirons ce soir – retenez cette adresse c’est à découvrir.
Vendredi 11 Mai
Comme vous l’avez justement remarqué : 57 ! Donc la Moselle ! Nous sommes tout proche de ce massif Vosgien si convoité et il suffira d’une étincelle pour allumer le feu dans les yeux et le cœur de nos amis du VROAM RACE que nous retrouvons bientôt à Siersthal près de Bitche.
Embrassades et bonjour à tout le monde : il fait très chaud en ce début d’après-midi. La cafétéria du site de la Ligne Maginot est assaillie de toute part, un croque par ici, un hot-dog par-là, mais surtout des rafraichissements et encore des rafraichissements, bref, de la bière quoi !
A 13h30 tapantes, le premier wagonnet pénètre dans la galerie du Fort : nous nous immergeons dans la vie de cette caserne souterraine. Le commentaire et la mise en scène qui retracent l’ambiance du quotidien de ces soldats, vivant coupés du monde et soumis à la menace des tumultes et des souffrances, ne nous laisseront pas totalement indemnes à la fin de cette visite.
Alors, la balade moto de cet après-midi, en direction de notre hôtel quelque part au cœur de la forêt, nous requinque … En effet, c’est après environ 1874 virages d’use-la-gomme, avec quelques manœuvres inclues dans le stage de demi-tours, dans les cols aux noms imprononçables, que nous arrivons à Saint Nabor. Cependant, lors de notre périple, une pause salvatrice au Rocher de Dabo fût la bienvenue. De courageux sherpas accèderont au sommet à 664 mètres pour découvrir le panorama de la Ligne Bleue des Vosges (dixit Jules Ferry). De cette hauteur où l’horizon se confond avec le ciel, on aperçoit par temps clair l’archange doré du Mont Saint Michel ! Mais ils sont fous ces lorrains, ils nous prennent pour des quiches !
Arrivés à Saint Nabor, nous investissons l’immense domaine Saint Jacques, notre camp de base pour week-end. En levant les yeux on peut découvrir le Mont Saint Odile qui nous surplombe (et là c’est vrai !)
Les motos sont garées à l’ombre des grands arbres et des bâtiments de style Napoléon III. Nous serons logés au pavillon Lorraine, d’autres au pavillon Alsace ou encore au pavillon Europe et pour le repas de ce soir nous nous retrouvons au pavillon central. Dans une ambiance un peu rococo fin 19ème siècle, les boiseries très ouvragées et les tapisseries évoquant des scènes de chasse-à-cour ont un côté un peu Ecole de Poudlard dans la saga Harry Potter (oh ! oh ! la référence !!)
L’architecture, aussi pittoresque soit-elle, ne nous fait pas oublier le rituel de l’apéritif de bienvenue. C’est donc dans une loge secrète derrière le bar et aux confins d’une succession de couloirs sombres que nous nous sommes rassemblés. Les plus malins auront entré les coordonnées sur le GPS ! Christian, le grand timonier, présente les instigateurs de ce week-end, j’ai nommé Myriam, Francis et Bernard, présente aussi le petit nouveau Philippe de Lyon et nous rappelle les heures de départ dites tapantes, « j’y tiens » bredouille-t-il, le verre de kir en suspend puis distribue les célèbres tour-de-cou. Après cet instant de solennité le kir glisse enfin dans les gosiers.
En fin de repas, repus, nous retrouvons le bar judicieusement géo localisé par les experts où nous distinguons quelques intrépides de belle réputation déjà installés. La soirée sera baignée de digestifs en compagnie de ceux-là. Manu, the white-gold, nous avoue dans un éclair de lucidité vieillie en fût de chêne qu’il n’a pas contrôlé la pression des pneus avant de partir. Cela ferait-il de lui un dégonflé ? Que nenni ! Voilà qu’il éructe « allez c’est ma tournée ! » Laurène, la serveuse, s’exécute et habille le zinc de mille étincelles aux reflets ambrés. Mais bientôt la fatigue de ce jour nous rappelle qu’il est déjà tard, et Christian, the Yellow-bike, a bien insisté entre deux verres de mirabelle : « BHAA-GRR Départ 8 heures précises demain ! HIPS ! »
Samedi 12 Mai
Départ 8 heures tapantes et rendez-vous 10 heures tapantes au plan incliné à Saint-Louis-Arzviller. Le groupe 1 en profite pour s’échapper discrètement dans la montagne par les routes viroleuses et oh miracle, arrive en premier sur le site pour constater que les groupes 2 et 3 sont déjà installés au parking un peu plus haut. Damned il s’en est fallu d’un rien. Nous retrouvons Philippe, the K16 de Lyon, égaré, mais non mon bouchon, ton groupe est par là-bas !
La visite du plan incliné s’organise sous un cagnard éprouvant pour certains bardés de cuir, Philippe et Sylvie, the Triumph-Band, ne reniant pas leur confort, ont sorti des valises leurs chaussures de plage.
Nous nous installons dans la péniche flottant sur les eaux du canal qui arrive de la Marne, en haut de la montagne, et 4 minutes plus tard, grâce au plan incliné, nous serons 44 mètres plus bas, baignant dans les eaux du canal qui se dirige vers Strasbourg. Durant la balade, le guide nous explique les raisons de la construction de cet ouvrage colossal. Il nous affirme que le sommet de cette installation est à l’altitude du point le plus haut de la cathédrale de Strasbourg, hein ! Mais nous pourrons vérifier demain la véracité de ces propos lors de notre visite sur place, nous prendrait-il pour des quiches celui-là aussi ? Toutes ces émotions nous ont mis en appétit, n’est-il pas ? Nous repartons par les routes viroleuses, Ah quel pied ! Les conditions de roulage sont excellentes pour tout le monde ! Cependant, il nous faut signaler que ce stage de formation aux demi-tours nous a aussi enchanté, hi ! Hi ! Hi !
Le casse-croute de ce midi au Snack chez Léon à Abreschviller, je vous l’avais dit c’est imprononçable, organisé dans un snack façon ranch du Morvan avec musicos sur scène et picon-bière dans le gosier nous réjouit de nouveau. Le service des cafés est assuré par Gégé, attention ! Il est brulant ! Non, pas Gégé … quoique …
Après le repas, maintenant les motards ont faim de routes viroleuses. Myriam, the Black 700GS, guide le groupe 1 et on peut dire sans conteste que son GPS connait le coin. Les michelins road 4 assurent l’intendance, mais attention : bien gonflés ! Un cycliste hirsute nous signe son passage alors que nous sommes garés, il faut dire que nous l’avons doublé à 2 reprises : stage demi-tours (suite) !
L’essence vint à manquer, alors petit détour à la station dans un village dont je vous épargnerai le nom, mais avant ce sont les gosiers qui ont soif donc buvette, donc … picon-bière gagné ! Puis nous tentons l’ascension du Mont Saint Odile par la face nord, sans piolet ni mousqueton, et oh ! Surprise ! Le voilà qui apparait ce monastère si convoité. Les parkings sont surchargés, nous nous décidons, Francis, the White-Ducat et moi, the Red K13, pour un espace à l’ombre. Mais la maréchaussée nous interpelle : nous sommes en effet garés sous un panneau indiquant : « réservé gendarmerie » oh ! La boulette !
Lors de la promenade sous les futaies, le prof Manu armé de son ardoise magique nous rappelle l’affaire du crash de l’A320 en 1992 et nous voilà muselés, un puits de sciences ce champenois toujours en ébullition !
A peine descendus du Mont Saint Odile, nous voilà dans les jardins du domaine Saint Jacques notre camp de base. Avant le repas du soir, nous retrouvons la loge secrète derrière le bar. L’inquiétude se lit sur les visages : Ah ! Enfin Myriam arrive, les bras chargés de bouteilles de vin ! D’abord un pinot tout en douceur puis un Gewurztraminer non moins remarquable : vous l’avez compris l’apéritif est alsacien !
Quand sonne l’heure du repas, c’est un peu comme un vol de cigognes de retour des confins de l’Afrique qui se dirige hagard dans la salle du restaurant … Pour poursuivre ce moment bachique, les bouteilles sont distribuées sur chaque table où les conversations s’animent déjà. En fin de repas, la promesse du karaoké sera tenue. Nonobstant, un passage au bar au fond du couloir habité par des sculptures étranges, renforcera notre détermination à envisager le dance-floor. Plus tard, le vol de cigognes susnommé, va s’engouffrer dans la discothèque sous les yeux médusés et un peu effrayés des résidents de l’hôtel venu passer la soirée. Aussitôt certains d’entre nous se précipitent sur les micros du karaoké et le show démarre en trombe ! C’est du rock ; c’est du blues, c’est Las Vegas en Alsace !!! (Pour les photos voir Carine, the Red Honda 1000, attention certaines peuvent être embarrassantes !). Certains noctambules feront la fermeture, et s’en souviennent encore.
Dimanche 13 Mai
Ce matin, au petit déj, les conversations sont murmurées, pourtant le rock ‘n roll résonne encore dans la tête de certains et certaines. 9 heures tapantes, tous les héros de la veille sont sur les motos « alors c’est quand qu’on y va ? Hein ? »
A Strasbourg, le groupe 1 se gare en ville devant le resto de midi « l’Ancienne Douane ». Les groupes 2 et 3 arrivent au parking sous-terrain mais les difficultés d’accès sont quasi insurmontables. Toutefois, après moult palabres, les motos sont garées.
Au programme : visite à pied du centre-ville, de la Cathédrale, de la Petite France et autres curiosités. Chacun retrouve le restaurant à midi. Après une excellente choucroute maison, voilà venu le temps des pleurs, embrassades et promesses de revoyure …

P.S. La sortie anarchique du parking sous-terrain par la porte des cyclistes ou entre les barrières en a ravi plus d’un, m’a-t-on dit.

Je propose une Ola pour remercier les architectes de ce week-end : Myriam, Francis, Bernard et Christian.

Philippe Sodoyer.

Votre Avis

Limiter la vitesse maxi de nos motos à 180 km/h?
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
  • Votes: (0%)
Total des votes:
Premier vote:
Dernier vote: